RADIO ANDORRE

RADIO MONTE CARLO

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Radio Andorre

 

Histoire de Radio Andorre, émission disponible en Podcast  

 

1939 – 2019 : Radio Andorre aurait eu 80 ans en août 2019.

 

Installée en Principauté d'Andorre, au cœur des Pyrénées entre la France et l'Espagne, Radio Andorre a apporté un rayonnement international à la Principauté.

 

En 1935, le Conseil des Vallées de la Principauté d'Andorre accorde à M. Bonaventure Vila-Ribes une concession pour l'exploitation d'une station de radio.

M. Vila meurt en 1936, sa fille Dolorès, mariée à l'industriel Stanislas Puiggros, hérite de la concession.

Pour lancer Radio Andorre, Stanislas Puiggros va s'associer avec Jacques Trémoulet, propriétaire de la Radiophonie du Midi, qui comprend, entre autres, Radio Toulouse.

 

Après l'hostilité, puis finalement l'approbation des autorités françaises, puis l'accord de l'Eveque d'Urgell, coprince espagnol d'Andorre, Radio Andorre est inaugurée le 7 août 1939. La station émet en ondes moyennes sur 410 mètres, et en ondes courtes dans la bande des 30 mètres. C'est le début sur les ondes du célèbre "Aqui Radio Andorra".

 

Mais le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne.

Radio Andorre se tait. Les émissions reprennent en 1940, bénéficiant de la neutralité de la Principauté.

Les programmes sont composés essentiellement de musique, Radio Andorre ne diffusant à l'époque aucun bulletin d'information.

Durant l'occupation, les Allemands tenteront, sans succès, de faire de Radio Andorre une station de propagande.

La situation particulière de la Principauté permettra à Radio Andorre de poursuivre ses émissions pendant toute la durée du conflit.

 

En 1946, Jacques Trémoulet est condamné à mort par contumace, pour faits de collaboration.

On lui reproche ses amitiés avec Pierre Laval, et les accords passés avec l'occupant pour préserver ses autres stations pendant le conflit. Les stations de la Radiophonie du Midi sont mises sous séquestre.

Réfugié en Espagne, Jacques Trémoulet sera finalement acquitté en 1949.

 

La France va d'abord essayer de faire annuler la concession de Radio Andorre, puis de prendre le contrôle de la station. L'Evêque d'Urgell, coprince espagnol de la Principauté, s'oppose à toute modification du statut de Radio Andorre.

 

Commence alors une guerre sans merci contre Radio Andorre, qui se poursuivra jusqu'à la fin des émissions en 1981, et même au-delà. La France exercera des pressions sur les régies publicitaires de la station, implantées en France. Puis ce sera la fermeture de la frontière avec l'Andorre, pour bloquer le personnel et le matériel destiné à la station, mais aussi l'interdiction des troupeaux andorrans sur le sol français et l'expulsion des bergers. Des mesures qui sont pourtant inimaginables en temps en paix !

 

Ces actions ne sont pas sans rappeler les méthodes employées par les autorités anglaises et hollandaises à l'encontre des  radios de haute mer installées en Mer du Nord.

 

A partir de 1948, les autorités françaises vont brouiller Radio Andorre. Un émetteur est mis en service à Néac près de Bordeaux, pour brouiller la fréquence ondes moyennes, alors qu'un autre émetteur est activé dans le centre de la France pour brouiller les ondes courtes. Méthode héritée des sombres années de l'occupation !

 

En 1949, Jacques Trémoulet contre attaque en justice, et obtient l'arrêt du brouillage et la levée des mesures frontalières. Mais le brouillage reviendra plus tard, de manière beaucoup plus insidieuse.

 

On peut s'interroger. Pourquoi donc un tel acharnement contre Radio Andorre ?

Pour bien comprendre, il faut savoir qu'en France, de 1945 à 1982, la radio était une affaire d'état.

A la libération, les autorités françaises ont imposé le monopole de la radio et de la télévision.

Seules les radios d'état étaient autorisées à émettre depuis le sol français.

Pour contourner ce monopole, plusieurs radios privées se sont installées dans des pays voisins, tout en émettant à destination de la France. Ce sont les radios périphériques.

La première fut Radio Luxembourg dès les années 30, puis vint Radio Andorre en 1939, Radio Monte Carlo durant l'occupation, et Europe n°1 en 1955, depuis la Sarre, qui n'était pas encore rattachée à l'Allemagne.

Mais par différents rachats d'actions, via des sociétés écran, l'état français s'est retrouvé actionnaire majoritaire de ces stations. Radio Luxembourg par l'intermédiaire de l'agence Havas, Europe n°1 et Radio Monte-Carlo via la Sofirad, Société Financière de Radiodiffusion.

 

L'objectif de l'état français était d'attribuer Radio Andorre à la Sofirad, et d'écarter Jacques Trémoulet. Mais protégée par l'évêque d'Urgell, coprince espagnol d'Andorre, Radio Andorre ne sera jamais sous le contrôle de la Sofirad.

 

En 1956, Radio Andorre est mal reçue sur la côte Atlantique. 

Jacques Trémoulet, décide alors de louer du temps d'antenne à une station espagnole de la Cadena SER, Radio San Sebastian. Ainsi est née Radio Atlantic, station périphérique émettant en ondes moyennes depuis l'Espagne, à destination de la côte Atlantique française. Faute de revenus publicitaires, la station s'arrête en 1960.

 

 

Dans les années 60, Gilles Marquet prend la direction de Radio Andorre, alors que son frère, Jean-Louis Marquet, devient directeur général adjoint et directeur technique.

 

 

Ne parvenant pas à annexer Radio Andorre, la France va créer une station concurrente en Principauté, en rachetant la concession de Stanislas Puiggros, qui était entré en conflit avec Jacques Trémoulet.

 

Pour semer la confusion dans l'esprit des auditeurs, cette nouvelle station s'appelle Andorradio.

Malgré l'hostilité des Andorrans, les émissions régulières commencent en 1958.

Andorradio changera de nom pour devenir la Radio des Vallées, puis Sud Radio.

Et pour couronner le tout, elle s'installe sur 367 mètres, 818 kHz, ancienne fréquence de Radio Andorre. Sur le cadran des anciens récepteurs, à l'emplacement "Andorre", on recevait La Radio des Vallées, au lieu de Radio Andorre !

 

Pour concurrencer Radio Andorre et son alliée la Dépêche du Midi, Sud Radio dispose d'un émetteur au sommet du Pic Blanc, dont la puissance atteindra 900 kW dans les années 70, soit 3 fois plus que celui de Radio Andorre.

 

Bien des décennies après l'arrêt des émissions, la confusion entre Radio Andorre et Sud Radio perdure. A l'occasion du 60ème anniversaire d'Europe 1, en évoquant les radios périphériques, l'historien Franck Ferrand affirmait il n'y a pas si longtemps à l'antenne que Radio Andorre était devenue Sud Radio !

Sans surprise, un courrier rectificatif adressé par nos soins à l'historien est resté sans réponse.

 

Mais la création de Sud Radio ne suffira pas aux autorités françaises.

En 1974, Radio Monte-Carlo installe un nouvel émetteur Grandes Ondes à Roumoules, dans les Alpes de Haute Provence, afin d'être entendue jusqu'à Paris.

L'ancien émetteur du Col de la Madone est donc vacant, mais pas pour longtemps.

Après quelques modifications, l'émetteur se cale sur 702 kHz en ondes moyennes, qui n'est autre que la fréquence de Radio Andorre. Avec une puissance de 1200 kW, soit 4 fois plus que Radio Andorre, l'émetteur diffuse le programme de RMC Italie.

RMC Italie sera reçue confortablement en France, recouvrant fréquemment le signal de Radio Andorre dans certaines régions, réduisant ainsi sa zone d'écoute. Le brouillage continuera jusqu'à la fermeture de Radio Andorre en 1981.

 

Ainsi, l'état français, qui contrôlait Radio Monte-Carlo via la Sofirad, avait trouvé le moyen de brouiller légalement Radio Andorre. En effet, la France s'était arrangée pour faire attribuer officiellement la fréquence de 702 kHz à la Principauté de Monaco par l'Union Internationale des Télécommunications, à la Conférence de Genève en 1975.

En ondes courtes, l'émetteur de Radio Andorre subira régulièrement des brouillages, provoqués par la station religieuse Trans World Radio, relayée par l'émetteur ondes courtes de… Radio Monte-Carlo.

 

Ci-dessous : Réponse de Jean-Louis Marquet à un auditeur se plaignant du brouillage de Radio Andorre par Radio Monte-Carlo Italie en 1979.

 

 

 

Ci-dessous : Lettre de Radio Monte-Carlo confirmant la présence de l'émetteur de RMC Italie avec une puissance de 1200 kW sur 702 kHz, fréquence de Radio Andorre. A noter également la puissance de l'émetteur ondes courtes (100 kW) sur 6215 kHz, alors que Radio Andorre émettait avec seulement 3 kW sur cette même fréquence. Preuves accablantes !

 

 

 

Radio Andorre avait envisagé d'augmenter sa puissance, pour se doter, comme sa concurrente, d'un émetteur de 900 kW. Mais le projet fut bloqué par la compagnie d'électricité qui exploitait un barrage à proximité des antennes, prétendant que les ondes électromagnétiques seraient dangereuses pour les installations et le personnel du barrage. Là encore, derrière cette manoeuvre on pouvait reconnaître l'action du gouvernement français.

 

 

En 1968, Jacques Trémoulet revient sur la côte basque, en louant l'émetteur de La Voz de Guipuzcoa, situé sur le Mont Ulia sur les hauteurs de San Sebastian. Avec Jean Bonis, il lance Radio Océan.

La station diffuse quotidiennement plusieurs heures d'émission en langue française sur 273 mètres en ondes moyennes, 1097 kHz.

 

Jacques Trémoulet meurt en 1971. Ses successeurs ne souhaitant pas continuer les émissions, Radio Océan se rapproche du journal Sud-Ouest, dirigé alors par Henri Amouroux.

René Hervé, correspondant de Radio Andorre dans le Sud-Ouest, prend la direction de Radio Océan, et met en place de nouveaux programmes. La station commence à être connue dans le Sud-Ouest de la France, et l'audience progresse.

 

En mai 1972, le gouvernement français intervient auprès du gouvernement espagnol pour lui demander d'interdire à la Voz de Guipuzcoa de diffuser les programmes de Radio Océan. Pendant une dizaine de jours, la station ne diffuse plus que de la musique.

Le journal Sud-Ouest va alors lancer une campagne de presse pour dénoncer la censure du gouvernement français.

Les dirigeants de Radio Océan et du journal Sud-Ouest devront se déplacer à Madrid pour plaider la cause de leur station, qui pourra finalement reprendre ses émissions.

 

 

 

 

En juillet 1972, Radio Océan devient Atlantic 2000, toujours sur 273 mètres.

Le journal Sud-Ouest prend le contrôle total de la station. René Hervé se sépare de Jean Bonis, qui rejoint la Principauté d'Andorre.

 

Suite à sa mise à l'écart d'Atlantic 2000, Jean Bonis va relancer Radio Océan, en louant du temps d'antenne à une station concurrente, Radio San Sebastian, de la Cadena SER, qui émet depuis le Mont Igueldo sur 292 mètres, 1025 kHz.

 

En 1973, le gouvernement français va à nouveau tenter, sans succès, de faire taire Atlantic 2000.

 

En 1974, Henri Amouroux quitte la direction du journal Sud-Ouest. Ses successeurs ne sont pas intéressés par Atlantic 2000, et les recettes publicitaires sont insuffisantes.

 

En 1975, suite au décès du Général Franco, le deuil national impose aux stations espagnoles la diffusion de musique classique sans publicité pendant plusieurs semaines. Emettant depuis le territoire espagnol, Atlantic 2000 est concernée par cette mesure.

La direction de la station en profitera pour arrêter définitivement les émissions.

 

René Hervé redevient alors correspondant de Radio Andorre à Biarritz. Il y restera jusqu'à la fermeture de la station en 1981.

Dans les années 80, avec la fin du monopole de la radio en France, on le retrouve sur Radio Bayonne, Anglet FM et Radio Adour Navarre. Il prend sa retraite en 1991.

 

Après avoir arrêté la radio au milieu des années 70, Jean Bonis s'est consacré à des activités commerciales. Il est décédé en 2002.

 

 

 

 

 

Malgré toutes ces pressions, Radio Andorre continuera ses émissions jusqu'en 1981, en français, en espagnol et en catalan.

Radio Andorre disposait d'un émetteur ondes courtes, qui relayait partiellement ses émissions, ce qui permettait aux amateurs de DX de recevoir la station à plus grande distance.

Quelques émissions en langue anglaise ont été diffusées le week-end sous le nom de Radio Andorra International.

 

L'émetteur ondes courtes a relayé les émissions de deux radios musicales anglophones : World Music Radio et Radio Scandinavia, ainsi que les programmes d'une station religieuse, la Voix de l'Espérance.

 

Bien avant l'arrivée de NRJ, RFM ou Nostalgie, Radio Andorre fut l'une des toutes premières radios musicales audibles en France.

 

Dès l'année 1980, le Conseil Général des Vallées d'Andorre décide de ne pas renouveler les concessions qui avaient été accordées en 1961, pour une durée de 20 ans, aux deux stations implantées sur son territoire. Par cette décision, les Andorrans veulent affirmer leur indépendance vis-à-vis de leurs voisins espagnols et surtout français.

Les pressions incessantes exercées par la France depuis des décennies sur la Principauté pour prendre le contrôle de Radio Andorre ont sans doute motivé cette décision.

 

Il est probable que si Sud Radio n'avait pas existé, la concession de Radio Andorre aurait pu être renouvelée.

Un autre scénario avait été envisagé. Après avoir été nationalisée par la Principauté, Radio Andorre aurait pu reprendre ses émissions avec un nouveau statut.

 

Mais le 26 mars 1981, le Conseil ordonne aux deux radios de cesser leurs émissions.

Aucun accord n'étant trouvé, la décision est confirmée le 2 avril.

Le soir même, Radio Andorre coupe son émetteur peu après 21 heures.

Après une tentative de reprise le 8 avril, les émissions sont interrompues le 9 avril par la police andorrane.

 

Sud Radio se réfugie dans ses studios toulousains pour continuer ses émissions.

Mais l'émetteur du Pic Blanc étant sur le sol andorran, elle devra l'abandonner plus tard.

Toujours soutenue par l'état français, qui en était le propriétaire, Sud Radio va bénéficier d'un régime de faveur pour implanter par la suite un réseau d'émetteurs en France, d'abord en ondes moyennes, puis en FM.

En 1984, Radio Andorre reprendra ses émissions pour une courte durée, uniquement en langue espagnole, avant de s'arrêter définitivement. La dernière émission a été diffusée le 7 avril 1984.

 

Le 1er janvier 1991 est créée la Ràdio Nacional d'Andorra, radio de service public émettant en FM uniquement sur la Principauté. Elle émet en Catalan, qui est désormais la langue officielle de la Principauté d'Andorre.

 

Etrange coïncidence, deux jours après l'inauguration de la radio publique, les studios de Radio Andorre, situés Roc des Annelettes à Andorre-La-Vieille, sont entièrement détruits par un incendie.

Depuis la fin des émissions, les studios servaient de refuge à des marginaux.

Selon la version officielle… ce serait l'un d'entre eux qui aurait provoqué accidentellement le sinistre avec un réchaud.

 

Quant au centre émetteur de Radio Andorre, situé à Encamp, il a failli être démoli pour faire passer une route.

Fort heureusement, quelques défenseurs du site ont réussi à convaincre les autorités andorranes de préserver le bâtiment, et finalement un tunnel a été construit en dessous pour y faire passer la route. Ce tunnel porte le nom de… "Radio Andorra" !

 

 

Après de nombreuses années de tractations entre les différentes parties concernées, le bâtiment abritant les anciens émetteurs de Radio Andorre fait désormais partie du patrimoine national de la Principauté.

 

Faut-il y voir une forme de reconnaissance (beaucoup trop tardive !) de la part des autorités andorranes qui ont fait fermer Radio Andorre ? Quoi qu'il en soit, Radio Andorre aura assuré durant toute son existence un rayonnement international à la petite Principauté. On ne peut pas en dire autant de l'actuelle Ràdio Nacional d'Andorra, qui ne couvre que la Principauté, et uniquement en langue catalane.

 

 

Des travaux de rénovation ont été entrepris en 2010. Un désamiantage serait en cours. Comme par miracle, 199 000 disques, que l'ont croyait détruits dans l'incendie des studios en 1991, ont été retrouvés dans le centre émetteur.

Lorsque la rénovation sera terminée, le bâtiment devrait abriter un musée de la radio, ainsi que les bureaux du Ministère des Affaires Étrangères.

 

Près de 40 ans après l'arrêt des émissions, défiant le temps qui passe, les 2 pylônes de l'antenne ondes moyennes, sur les bords du lac d'Engolasters, sont toujours debout.

 

Malgré les difficultés rencontrées tout au long de son existence, Radio Andorre est avant tout une aventure humaine extraordinaire, animée par des passionnés, qui a su conquérir un auditoire fidèle. Radio Andorre restera une station légendaire, gravée à jamais dans nos mémoires.

 

 

Décès de Jean Delvigne

 

Jean Delvigne, qui fut le dernier président de Radio Andorre, est décédé le 12 mai 2018, à l'âge de 98 ans.

L'information a été publiée sur la page Facebook du site AquiRadioAndorra : https://www.facebook.com/AquiRadioAndorra

 

Jean Delvigne est né en 1919. Il est mobilisé juste après la déclaration de guerre en 1939.

Avec les Commandos d'Afrique, il participera activement à la Libération de la France comme Sous Lieutenant en Lorraine, en Alsace, et à Belfort avant de poursuivre le combat en Allemagne.

 

Il rentre à Paris à l'été 1945. Il retrouve un ami avec qui il collabore au renouveau du Journal "L'époque". Il y restera jusqu'à la fermeture de ce journal fin 1949, début 1950. En 1950, il entre à la régie publicitaire de Radio Andorre.

 

En 1971, après le décès de Jacques Trémoulet, ses héritiers confient la direction de Radio Andorre à Jean Delvigne, qui se retrouve ainsi à la tête des stations du groupe Trémoulet, avec notamment Radio Antilles.

 

C'est lui qui prendra toutes les décisions stratégiques concernant Radio Andorre jusqu'à la fin de la station en 1981, lorsque l'Andorre décidera de fermer les deux stations de la Principauté.

 

Depuis la fermeture de la station, Jean Delvigne est resté très actif pour sauvegarder les intérêts du groupe, de ses héritiers et la mémoire de Radio-Andorre.

 

 

Hommage à Radio Andorre le 12 avril 2021

 

Suite au refus du Conseil Général d'Andorre de renouveler sa concession, Radio Andorre a cessé ses émissions le 9 avril 1981.


Quarante ans plus tard, le 12 avril 2021, en hommage à la station andorrane, le hit parade dont la diffusion était prévue le 12 avril 1981 a été mis en ondes pour la première fois, sous la forme d'une reconstitution présentée par Max Lafontaine.

 

Max Lafontaine a débuté à Radio Andorre de 1977 à 1979, avant de faire une brillante carrière sur Radio Monte-Carlo, Télé Monte-Carlo, Radio France, Nostalgie, RTL et Europe 1. Il anime maintenant Max La Radio sur Internet.

La diffusion a eu lieu en ondes courtes depuis le centre émetteur de Moosbrunn en Autriche avec une puissance de 100 kW, sur la fréquence de 6180 kHz, et en parallèle sur Internet.

 

Le programme a été produit à l'initiative de Christian Milling du Shortwave Service en Allemagne, avec l'aide de Christian Ghibaudo et des archives de Jean-Marc Printz, éditeur du site Internet Aqui Radio Andorra.

 

Cette émission est disponible en Podcast sur notre site Internet.

 

 

Si vous voulez en savoir plus sur Radio Andorre, voici deux sites Internet particulièrement intéressants : 

Le premier retrace chronologiquement  l'histoire complète de la station. Voici l'adresse : http://www.aquiradioandorra.com/  

Le second site est celui de Eric Tiffon, que vous trouverez à l'adresse : http://f5nsl.free.fr/

Sur ce dernier, vous retrouverez l'histoire de Radio Andorre, mais également celle de sa concurrente, Sud Radio.

 

De nombreux ouvrages ont abordé l'histoire de Radio Andorre. Nous ne pouvons pas tous les citer.

En 1977, donc bien avant la fermeture de la station, Frank Ténot a publié un livre intitulé "Radio Privées, Radio Pirates" qui retrace l'histoire de la radio en France et à sa périphérie. Vous pourrez peut-être trouver ce livre dans un vide grenier.

 

En 2008, Sylvain Athiel a publié "Conquérants des Ondes" l'histoire romancée de Radio Toulouse et de Radio Andorre. Ce livre est toujours en vente sur Internet. Il existe également une version en langue catalane.

 

(Remerciements à Jean-Marc Printz et Christian Ghibaudo)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Radio Monte Carlo

 

Histoire de Radio Monte Carlo, émission disponible en Podcast  

 

Radio Monte Carlo a été créée en 1943 par la France, l’Italie et l’Allemagne afin de disposer d’une radio de propagande au service de l’occupant allemand.

A la libération, les capitaux de Radio Monte Carlo sont repris par la Principauté de Monaco et l'état français, ce dernier devenant actionnaire majoritaire, avec plus de 83 % des parts.

 

Jusqu'en 1965, la station émettait sur 205 m en ondes moyennes, avant de passer sur 1400 m grandes ondes. Radio très populaire, RMC a connu son heure de gloire.

Grâce à son puissant émetteur ondes longues, installé à Roumoules, dans les Alpes de Haute-Provence en 1974, son succès a largement dépassé sa zone d'écoute traditionnelle, le sud de la France.

 

De nombreux animateurs célèbres vont se succéder à l’antenne. Citons, entre autres : Guy Lux, Zappy Max, Jean-Pierre Foucault figure emblématique de la station avec son complice Léon, Carole Chabrier, Liliane Rose, José Sacré, Yves Mourousi, Julien Lepers, Patrick Roy, Alain Chabat, Christian Borde (alias Jules-Edouard Moustic), puis plus récemment Marie-Pierre Beaud, Adrien Mangano, Thierry Weger, et sans oublier la belle Claire Cardell.

 

La station sera privatisée en 1998. Face à la concurrence des nouvelles stations de la bande FM, mais surtout à cause d'une mauvaise gestion entraînant plusieurs changements de formats successifs, RMC perdra beaucoup d'audience.

 

A la fin de l'année 2000, la station est rachetée par le groupe Next Radio-TV, dirigé par Alain Weill, pour en faire une "talk radio".

En 2001, la musique disparaît définitivement de l'antenne, cédant la place à des informations, débats et autres bavardages interminables. Radio Monte Carlo disparaît, quittant les studios flambant neufs de la principauté de Monaco, et c'est une nouvelle station, nommée RMC Info, qui s'installe à Paris. Ainsi s'achève l'aventure de Radio Monte Carlo.

 

Malgré la disparition de Radio Monte Carlo, il reste encore plusieurs stations de radio en Principauté de Monaco.

 

 

RMC Italie

 

C'est dans les années 60 que fut créée en ondes moyennes la version italienne de Radio Monte Carlo.

Contrairement à sa grande sœur francophone, RMC Italie n'a pas quitté Monaco, même si elle dispose de nombreux

émetteurs FM en Italie.

 

Aujourd'hui, deux programmes sont audibles en FM sur la Principauté : RMC 1 sur 106.8, et RMC 2 sur 101.6 MHz.

 

 

Radio Monaco

 

Anciennement dénommée MC One, Radio Monaco est une radio privée francophone installée en Principauté.

Elle émet en FM sur 95.4 et 98.2 MHz.

Si vous n'avez pas la chance d'habiter la Côte d'Azur, vous pouvez l'écouter sur Internet à l'adresse suivante :

www.radio-monaco.com/       

 

 

Riviera Radio

 

Riviera Radio est une radio d'expression anglaise audible à Monaco sur 106.3, et sur la côte d'Azur sur 106.5 MHz.

Riviera Radio est également audible sur Internet à l'adresse suivante : www.rivieraradio.mc/

 

D'autres stations sont également audibles en Principauté. Plusieurs réseaux français disposent d'un émetteur à Monaco. C'est le cas notamment de Nostalgie, NRJ, MFM, et Radio Classique. En outre, Radio Chine Internationale émet en FM depuis Monaco.

Par ailleurs, la proximité de l'Italie et de la France permet de recevoir bon nombre de programmes diffusés depuis ces deux pays.

Parmi ceux-ci, on citera :         

 

 

France Bleu Azur

 

France Bleu Azur est une radio publique du groupe Radio France.

Créée en 2000, au moment où RMC quittait Monaco, France Bleu Azur a recruté plusieurs anciens collaborateurs de Radio Monte Carlo. On y retrouve entre autres Stéphane Couraud, Adrien Mangano ainsi que Léon, ancien complice de Jean-Pierre Foucault à la grande époque de RMC, ce qui donne à cette radio un petit air de radio périphérique.

Elle est audible sur la côte méditerranéenne sur la fréquence de 103.8, ainsi que dans le monde entier via Internet à l’adresse :

https://www.francebleu.fr/azur

 

 

 

 

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